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Y-a-t-il un taux naturel de graisse dans le corps ?
Oui, le pourcentage normal de masse adipeuse est entre 20 et 25 % du poids total chez la femme, (contre 15 à 20 % chez l'homme). Cette masse est fondamentale car c'est le lieu de stockage des lipides de réserve, qui permet d'assimiler les vitamines A, D, E et K, et de contribuer au fonctionnement du cerveau et des cellules. Pour  maintenir ce taux vital, il faut une épaisseur de graisse de 6 à 8 millimètres sous la peau. Dans le cas d'excès, on peut atteindre 20, 30, 4 à millimètres d'épaisseur de graisse sous cutanée, avec souvent un aspect cellulitique !

Cellulite ou graisse, c'est la même chose ?
On peut perdre de la graisse sans perdre sa cellulite, tout simplement parce que ce n'est pas tout à fait la même chose : les graisses, généralement localisées sur les hanches, les cuisses, l'intérieur des genoux et le ventre, augmentent le volume de chacune de ces zones, mais sans œdème, sans douleur et sans que la peau ne présente cet aspect de tôle ondulée. Ce qui n'est pas le cas de la cellulite, qui est une réelle altération des adipocytes et de la micro-circulation locale et qui peut très bien toucher les femmes minces. Les vaisseaux sanguins sont alors comprimés, avec une rétention d'eau et des déchets et un épiderme capitonné ainsi qu'une baisse de température locale.

On parle d'entraînement fractionné pour faire fondre les graisses ?
Le travail dit "fractionné" permettrait de brûler trois fois plus de graisses qu'un exercice d'endurance classique ! On a souvent dit qu'il fallait une activité de 45 minutes minimum, à environ 70 % de sa fréquence cardiaque maximum, parce que le métabolisme va puiser dans les graisses seulement après 30 minutes d'effort. Mais, l'entraînement par intervalle, détrône aujourd'hui l'endurance ! Le Tabata (c'est son nom) propose d'alterner 20 secondes d'effort intense à en perdre haleine, et 10 petites secondes de repos, le tout répété 5 à 8 fois. Le résultat est bluffant : on perd une moyenne de 54 calories en 4 minutes et on augmente son métabolisme de base ! Il a été prouvé en effet que l'on continue à brûler des calories pendant l'heure qui suit l'entraînement. En pratique, on jongle entre plusieurs mouvements comme le Running sur place, les squats, la corde à sauter...

Faut-il moins manger de matière grasse ?
Les lipides ne doivent pas être éliminés de vos assiettes ! Pour assurer la fonction de réservoir énergétique, notre apport quotidien doit être de 60 à 90 g par jour (gras visible et non visible confondu). En revanche, il faut trier sur le volet la source de ses lipides : certains additifs alimentaires ne sont pas comptabilisés par notre métabolisme et bloquent son système naturel d'élimination. C'est le cas des graisses hydrogénées, que l'on retrouve dans les viennoiseries, les biscuits, les plats cuisinés et beaucoup de produits industriels ! Éliminez donc de vos menus les produits gras industriels, au profit d'huiles bio variés, riches en oméga 3, 6 et 9 (avec les poissons gras et l'avocat).

Un régime hyper protéiné, c'est bien ?
Tout régime se base sur une évidence : si l'on consomme moins de calories que ce que l'on dépense, on maigrit. Le corps puise alors dans ses réserves (de graisse) et en principe, on fond comme neige sous le soleil. Certes, cette stratégie fonctionne dans un premier temps. Mais par la suite, l'organisme cherche inlassablement à reconstruire ses réserves. Au moindre écart, il s'en empare pour refaire ses stocks. Face à la restriction imposée, il résiste de plus en plus aux amaigrissements, et protège ses réserves. Pour sortir de cette spirale infernale et de l'effet rebond inéluctable, il faut se fier à sa faim, et se diriger plutôt vers un travail sur la satiété afin de retrouver ses propres besoins alimentaires. En bref, si vous manger raisonnablement, ne vous affamez pas sous prétexte d'avoir une culotte de cheval ou des bourrelets, ça ne marchera pas. Continuez à garder votre équilibre alimentaire. Si vous avez des troubles du comportement (grignotages, stress, compulsions) vous pouvez consulter un spécialiste qui vous aidera à retrouver votre faim naturelle sans culpabilité et sans regrossir.

Mon esthéticienne me propose un soin qui déstocke les graisses, ça veut dire quoi ?
Les techniques utilisées en institut comme l'Endermologie (avec le Cellu m6) ou le palper rouler manuel, accélèrent la lipolyse, c'est-à-dire l'élimination naturelle des graisses. Ce qui veut dire qu'on donne un sacré coup de pouce pour réduire la taille des cellules graisseuses, qui ne disparaissent pas, mais sont "vidées" et perdent en volume. Ces pratiques très technico-dépendantes, demandent de nombreuses séances au démarrage, au moins deux par semaine sur deux mois. Les résultats ne sont pas acquis. Mieux vaut par la suite se surveiller régulièrement en réveillant son système d'évacuation en permanence avec des séances d'entretien, au moins une fois par mois.

Et la liposuccion ? Comment agit-elle ?
La technique de la lipoaspiration, consiste à aspirer des stocks anciens de graisses, qui ne partent plus avec le sport ou un régime, comme une culotte de cheval, des bourrelets, des bras épais. Grâce à une micro canule, extrêmement précise et glissée à travers une petite incision dans la peau, elle permet de réaliser des aspirations superficielles ou profondes, sur presque toutes les parties du corps. On peut redessiner une silhouette, en gommant par exemple des hanches trop épaisses, en affinant la taille, mais on ne perd pas de poids, et on n'efface pas la cellulite. C'est un réel acte chirurgical, avec des résultats définitifs au bout de six mois. cependant, si l'alimentation est anarchique et calorique, la graisse reviendra.

Les cellules graisseuses sont-elles aspirées à jamais ?
Le retour des graisses semble inéluctable pour tout le monde : On renouvelle 10 % de nos adipocytes par an. Toute destruction sera, hélas, suivie d'une reconstruction compensatrice. Des cellules souches et des pré-adipocytes viendront remplacer les cellules tuées et former de nouveaux adipocytes. C'est-à-dire que les adipocytes peuvent se reconstruire dans d'autre zones, qui n'ont pas été traitées par la liposuccion. D'après certaines études récentes, seule l'activité physique régulière, peut limiter l'expansion de cette récupération.

Et si rien ne marche ?
Pratiquer une activité physique et bien s'alimenter, ne suffit parfois pas à perdre les kilos superflus. D'autres facteurs ralentissent l'élimination des graisses ! Les pesticides, les additifs et les colorants concentrés dans certains aliments compromettent le bon fonctionnement de la lipolyse (l'élimination des graisses). Les cuissons fumées, grillées bloquent la sortie des lipides contenus dans les adipocytes. Les hormones du stress sont également un barrage important. Conclusion, il faut choisir des aliments les moins transformés possibles et agir sur tout les fronts en même temps : alimentation + sport + soins locaux.
Enfin, il faut être très patiente et se faire un programme à long terme, sans attendre de résultat avant 6 mois.

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